Mon cher Gérard,
Mercredi 10 septembre alors que tu allais célébrer un mariage, en mairie, ton pauvre cœur très fatigué a cessé de battre… malgré la réaction des personnes qui sont accourues pour t’apporter les premiers secours ainsi que l’acharnement des médecins du SAMU, tu n’as pû reprendre vie que durant quelques heures et puis au matin du 11 septembre tu as cessé de vivre, nous laissant abasourdis et plein d’une profonde tristesse.
Ta présence quasi permanente dans notre ville, dans notre communauté, dans nos commerces ne nous laissait pas imaginer qu’un jour nous pourrions vivre sans toi, sans ta bonhommie, sans tes bons conseils, sans ta gentillesse.
Si tu nous laisses déjà un
vide indescriptible, c’est que tout au long de ta vie,tu as été un homme digne qui n’a semé qu’amitié, compétences et générosité.
Jeudi soir nous étions réunis à la synagogue pour te rendre un premier hommage et l’affluence de tes nombreux amis, collègues, et personnalités nous a montré, s’il en était besoin, combien chacun d’entre nous t’aimait d’un amour sincère.
Chacune des personnes présentes aurait pû nous raconter de nombreuses anecdotes vécues lors des rencontres avec toi.
Tu étais connu de tous les saint-Mauriens et tu avais un mot aimable et attentionné pour tous.
Je t’ai souvent observé et voyais en toi cet homme discret qui donnait une impression de droiture, d’ homme courtois, raffiné et toujours aimable.
Dans ta vie professionnelle tu étais intègre, scrupuleux et particulièrement attentive à chacun.
Pour le monde juif tu étais respectueux des pratiques de tous et très solidaire à nos nobles causes, tu étais particulièrement généreux et attentif envers notre communauté, Israël et la WIZO pour laquelle tu étais le premier a aider dans la discrétion.
Tu semblais un mari délicat ainsi qu’un père attentionné, et protecteur pour tes deux enfants et depuis peu pour ton petit fils.
Mon cher Gérard, tu nous laisses le modèle d’un l’homme simple et plein d’humilité, plein d’humanité, au comportement digne. Tes connaissances en matière de Torah, nous impressionnais lors de tes lectures des « Haftaroth » apportant ainsi l’exemple de ton attachement à la pratique des commandements dictés par nos traditions.
Je voudrais que Martine ton épouse , Michaël ton fils et Morgane ta fille sachent que tu as suscité toute notre admiration et que nous garderons de toi le souvenir béni d’un être hors du commun qui faisait honneur au genre humain et dont nous essayerons de suivre l’exemple.
Michel DLUTO
L’ami de Gérard.
Tu nous as quitté aujourd’hui et tu nous laisses un grand vide. Cela fait plus de trente ans que je te connais et tu as toujours été mon ami très cher.
Je me souviens que jeune chef d’entreprise dans les années 90 tu étais mon banquier à la Bred. J’avais alors décidé de participer à un voyage de solidarité pour Israel et quelle ne fut pas ma surprise de te voir dans l’avion qui nous menait vers ce pays qui nous tenait tant à cœur. J’ai découvert alors le combat de ta vie : La défense de l’Etat d’Israel. Ce combat tu le portais en toi. Il ne t’a jamais quitté.
L’autre combat de ta vie fut incontestablement ton engagement politique. Tu en fus récompensé en devenant Maire adjoint de la ville de Saint-Maur des fossés. Tu as réussi à force de volonté et de ténacité à convaincre le maire de la ville de Saint-Maur-des-Fossés de jumeler notre ville à celle Israélienne de Ramat Hasharon. Tu es l’homme de ce jumelage et nous t’en sommes infiniment reconnaissants.
Militant communautaire, tu fus Président de la communauté de Champigny avant d’arriver à La Varenne où tu nous as constamment donné tes conseils avisés et entendus.
Dernièrement nous nous sommes ensemble présenté sur la même liste aux élections du Consistoire de Paris. A la Varenne tu es celui des trois candidats de notre communauté à avoir obtenu le plus de suffrage. C’est dire combien les fidèles t’appréciaient. Tu m’as dit alors, avec ta gentillesse habituelle, « j’aurais préféré que cela soit toi qui arrive en premier ». Pour une fois tu t’es trompé. Ton résultat dans notre communauté n’est que le reflet de ton engagement, de ton dévouement et de l’affection sincère de toute une communauté envers un ami qu’ils n’oublieront jamais.
Tu vas drôlement nous manquer Gérard
Baroukh Dayan Haemeth
Franck DOUIEB
Lors de son entretien avec David Ménaché, Gérard s’est montré très préoccupé par la vague d’antisémitisme sévissant en France depuis le mois de juillet et s’est enquis de l’existence d’un programme immobilier à Ramat Hasharon qui pourrait intéresser les membres de la communauté de La Varenne Saint-Maur.
Ensuite David Ménaché nous a fait visiter le tout nouveau parc de Ramat Hasharon doté d’infrastructures géantes pour les enfants ainsi que d’un bassin écologique.
L’entretien fut agréable et fructueux.
Gérard Allouche s’était rendu en Israël au mois d’août pour participer à la Hilloula de l’un de ses ancêtres. Il y a retrouvé sa famille venue du monde entier. Il avait prévu de retourner à Ramat Hasharon en compagnie du député-maire de Saint-Maur en novembre.
Hélas Sylvain Berrios, député-maire de Saint-Maur, Jean-François le Helloco, 2ème maire-adjoint de la ville et Carole DRAI, 7ème Maire-adjoint ont pris prématurément l’avion pour Israël afin d’accompagner le corps de leur collègue et ami, Gérard Allouche qui a été inhumé au cimetière de Givat Shaul à Jérusalem, le dimanche 14 septembre 2014.
Tu est là, Gérard, bien devant moi, avec ton chapeau blanc et tu souris.
Tu t'intéresses à ceux qui te côtoient, tu me poses des questions et tu me taquines aussi…
Les autres disent que tu es parti, parti faire un très long voyage.
Ils disent n'importe quoi.
Moi, je te vois, je te serre la main, et comme d'habitude je te dis: A la prochaine…
Mais quoi? Pourquoi tout ce monde ce soir? ces prières…?
Ah, oui Je me réveille et je te vois toujours.
Roger ZAKI
Le haut du corps légèrement penché vers l'avant, la démarche un peu lente, le sourire
bienveillant, Gérard s'avance vers moi.
Il prend des nouvelles de ma mère et de mes enfants, regrette de ne pas me voir plus souvent à
la synagogue, me parle des enjeux électoraux à la Mairie. Sa voix est teintée de l'accent
du pays natal. Elle est reconnaissable entre toutes.
La conversation fut courte. Elle fut chaleureuse. Comme toujours.
Nous nous quittons, le sourire aux lèvres, chacun vacant à ses occupations.
C'était un petit moment simple dont je mesure l'importance aujourd'hui. Un simple petit moment
de bonheur.
C'était il y a quelques mois à l'angle de l'avenue du Bac et de la rue St
Hilaire.
Tu nous manques Gérard.
Laurent GHNASSIA
Depuis qu'en 2007, je lui avais dit que je
votais habituellement à gauche, il m'avait surnommé avec beaucoup de malice et de gentillesse "Monsieur Ségolène".
Exceptionnellement j'avais alors voté Sarko.
Je l'ai regretté par la suite mais c'est une autre histoire...
Gérard va beaucoup nous manquer. Toutes mes condoléances à sa famille.
Elie WAHNICH
Gérard est parti, son départ nous a affligé et profondément choqué.